Le DHC-1 « Chipmunk »

originalLes armée hitlériennes ayant fait croire, en 1941, que le Royaume Uni pourrait bien être envahi, la société De Havilland fut amenée à créer une filiale canadienne, tout naturellement appelée « De Havilland Canada ».

Le premier avion conçu et réalisé par cette nouvelle société fut le DHC-1, nommé « Chipmunk » en hommage au gros écureuil gris des forêts et des parcs canadiens. Il fut également surnommé « Chipie » par des élèves francophones malicieux, probablement en retard sur leur programme d’entraînement au pilotage.

Le vol inaugural du nouvel avion eut lieu le 22 mai 1946, donc après la fin d’une guerre ayant en fait suscité sa création. Comme il était destiné à remplacer, au sein des écoles des Dominions, ce « Tiger moth » universellement connu, il avait conservé le même moteur, un De Havilland « Gipsy Queen » développant 140 chevaux, légèrement amélioré pour la circonstance.

Biplace en tandem comme il convient à un avion destiné aux écoles militaires de pilotage, le DHC-1 est un monoplan à aile basse entièrement métallique, dont certains éléments sont pourtant entoilés (partie arrière des ailes et gouvernes) et dont l’esthétique fut particulièrement soignée. Le pilotage de cette petite machine est particulièrement agréable, grâce en particulier à une souplesse et une homogénéité des commandes rarement trouvées sur d’autres machines, surtout destinées aux militaires.

Doté d’un moteur étonnamment fiable, bien qu’un peu ancien aux yeux de certains, le « Chipmunk » fut entre autres construit au Portugal, la dernière version construite dans ce pays recevant un moteur Lycoming de 180 Hp. Sous cette forme, il constitue toujours la totalité de la flotte de l’Académie militaire de pilotage du Portugal.

Sous sa forme d’origine, c’est-à-dire avec son moteur De Havilland, ce très bel avion existe encore en grand nombre (probablement plus de quatre cent), chez les collectionneurs pilotes du monde entier. Celui de Cerny appartient à « jerry » Marchadier qui l’entretient toujours avec un soin extrême.

J.P. Lafille

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